Revue Rose-Croix – Automne 2025
 Sommaire

  • Du don de soi, par S.-H. Lago
  • La poésie opérante : quand le Verbe éclaire la voie intérieure, par S. Dibandi
  • Voeux d’élévation, par M.-T. Larré
  • Réflexions sur la chevalerie spirituelle, par F. Morland
  • Connaissance et peur, par R. Tiehissemahoui
  • Les trois Big Bangs du Plan divin, par C. Baratte
  • Document d’archives de l’A.M.O.R.C. : La réponse d’Adam Haselmayer aux Rose-Croix (1612)

Article sélectionné dans ce numéro : N° 295 : Automne 2025

Du don de soi

par S.-H. Lago

L’évocation du « don de soi » s’accompagne souvent d’une liste de quelques corollaires dont les plus saisissants sont l’altruisme, l’amour, le service ou le sacrifice. Si la compréhension littérale du sens de cette vertu peut se satisfaire de l’éclairage apporté par chacun de ses corollaires, quelques questions s’imposent toutefois. L’on pourrait par exemple se demander : « que donnons-nous vraiment ? » ou encore,

« que sacrifions-nous réellement ? ».

Chacun de nous a probablement en mémoire au moins une image qui caractérise le don de soi. Ces scènes dans lesquelles les symbolistes voient l’expression des concepts tels que l’abnégation ou le sacrifice, l’amour qui se donne sans rien attendre en échange, etc. L’une de celles qui sont communément citées fait allusion au pélican qui, selon la légende, nourrit ses petits de son sang et de sa chair. « Donner son sang et sa chair », voilà un symbole qui ne manqua pas d’impressionner et d’inspirer saint Augustin et d’autres pères de l’Église chrétienne, qui attribuèrent à cet oiseau l’image métaphorique du Christ par excellence, comme on peut l’observer parfois dans leur iconographie.

De même, on peut percevoir dans d’autres traditions, une traduc- tion de la vertu du don de soi, en référence à l’essence du message qui caractérise la mission d’un guide spirituel. La scène qui sert de support au récit, qu’elle soit historique ou allégorique, est conçue de manière à mettre en évidence un événement suffisamment impressionnant pour le mental et l’esprit, dans lequel ce guide se détache de ses préoccupations matérielles personnelles pour se consacrer entière- ment à l’avènement d’un bonheur collectif.

Gautama Bouddha, par exemple, a renoncé au train de vie plus que confortable de sa famille pour connaître et affronter les mêmes difficultés que la grande majorité de ses contemporains, et ce, afin de mieux les aider à connaître le bonheur de la voie spirituelle. La vie, la mort et la résurrection d’Osiris constituent également une sorte de triptyque dont nous pourrions extraire des éléments illustratifs du don de soi, comme nous le verrons plus loin.

Les Jardiniers Mystiques

D’une manière plus générale, les recherches menées sur les fondements spirituels des cycles de développement humain laissent apparaître qu’ils ont tous vu s’incarner ceux que Jeanne Guesdon nommait les « Jardiniers Mystiques ». Il s’agit de ces êtres qui, poussés par le désir irrésistible de contribuer en conscience et concrètement à l’évolution de l’humanité, « cultivent leur âme et leur esprit… dans un processus de développement du meilleur d’eux-mêmes conduit selon l’art millénaire du jardinier ». Le mobile qui constitue la toile de fond de ce processus est de prendre une part active dans l’accomplissement des desseins cosmiques.

Ces hommes et ces femmes d’un niveau de conscience exceptionnel se sont interrogés sur ce qui pouvait être considéré comme absolument nécessaire à leur existence et qui permettrait de justifier leur raison d’être. Ce désir de compréhension du sens de leur vie et les efforts déployés dans cette perspective les ont familiarisés avec l’idée que la mission de leur incarnation ne pouvait se concevoir que comme une impulsion émanée des plans supérieurs de la vie du Cosmos. Comme en témoignent les enseignements dispensés tout au long de leur existence, ils ont intimement compris l’origine cosmique et métaphysique de la vie, respectant en toutes circonstances les lois qui favorisent sa manifestation sur terre. Les leçons que nous pouvons apprendre de ces êtres laissent penser qu’ils perçoivent la vie sur le plan terrestre, aussi bien dans ses formes minérale, végétale, animale qu’humaine, comme la manifestation d’un désir dont l’origine transcende l’intellect et la volonté de quelque créature que ce soit.

Grâce à cette perspective dont l’archétype marque le cœur même de leur être, ces Jardiniers Mystiques sont parvenus à la maîtrise de leur ego. En effet, l’on peut considérer que le don de soi, tel qu’il pourrait être compris dans sa dimension spirituelle, implique, d’une part, de se débarrasser de ce à quoi le commun des mortels est inutilement attaché simplement parce qu’il flatte et nourrit son ego; et d’autre part, de prendre conscience du devoir de consacrer le meilleur de soi au service et à l’évolution harmonieuse de l’humanité.

Selon son niveau de conscience, l’être humain parvient plus ou moins à appréhender le degré de sa responsabilité en sa qualité de parcelle de la Conscience divine. Dès lors, l’individu dont la conscience est suffisamment illuminée peut aisément se percevoir comme un point de jonction entre le spirituel et le matériel, se donnant pour mission de traiter la nature avec bienveillance tout en favorisant sa progression vers l’Unité. Pour ce faire, il doit envisager de se délester de ses fardeaux égotiques afin de mieux s’harmoniser avec le Divin dans le but de contribuer à l’expression libre de la loi d’évolution.

Selon la Tradition initiatique, celui qui est parvenu à l’état de Maître est plus que jamais imprégné de l’idée que cette réalisation ne constitue ni le but de sa vie, ni une fin en soi. En effet, loin de se satisfaire du chemin parcouru, et encore moins de se complaire dans un repos pourtant bien mérité, il est plus actif que jamais au sein de l’humanité afin de mettre à la disposition de ses congénères, ce qu’il porte en lui de plus précieux. La mission qu’il s’assigne dès lors est de faire profiter la société et la nature elle-même des fruits de son labeur. Il encourage et soutient les efforts des autres chercheurs, insufflant depuis son plan de conscience une nouvelle dynamique à tous les progrès nécessaires à l’homme et à la société. Toute sa vie est ainsi vouée à l’aide et au service dans une totale abnégation.

Le Service, la note fondamentale

Celui qui désire profondément donner de lui-même voit émerger et croître au cœur de son être une énergie qui donne l’élan spirituel nécessaire à l’accomplissement de son action. Dès lors, s’interrogeant sur le sens de son existence, il comprend que son aspiration la plus noble est de se rendre utile à Dieu, de servir à son Créateur. C’est alors qu’avec l’adhésion de tout son être, il s’engage sur la voie du Service. Il réalise que son aspiration à servir apparaissait déjà en toile de fond de son engagement sur le sentier mystique et considère, à juste titre, le principe du service comme sa note spirituelle fondamentale. De ce fait, consciemment ou inconsciemment, il apporte sa pierre à l’édifice de tous ceux qui ont compris la dimension nécessairement collective de l’évolution et qui œuvrent dans ce sens. Quel autre but auraient toutes ses connaissances et expériences, qu’elles soient intellectuelles, spirituelles, culturelles ou philosophiques, si ce n’est celui d’accroître son désir et son aptitude à servir l’humanité ?

Si nous considérons le soi au sens spirituel de ce terme, nous pouvons affirmer que « donner de soi » fait allusion à ce que l’être humain peut proposer ou céder de ce qu’il est intrinsèquement. Dans les temps actuels, générateurs de sollicitations de tous ordres, il existe heureuse- ment des personnes qui, sans cesse, vont puiser dans les profondeurs de leur être, leurs ressources les plus précieuses pour les mettre à la disposition de tous. Ces actes de générosité ne dépouillent ni n’affaiblissent leurs auteurs. En effet, de même que la lumière partagée s’intensifie et se répand davantage, de même, ce qui est ainsi offert de soi-même s’accroît en essence à mesure qu’il se partage.

Le fait communément perçu, expérimenté puis admis dans les écoles de mystères, et qui constitue un des fondements de la Sagesse, est que nul ne peut aspirer au bonheur sans l’idée de partage, sans la perspective d’œuvrer pour tous, en donnant parfois, si ce n’est souvent, beaucoup de soi-même. Nous savons par ail- leurs que la Lumière à laquelle l’humanité aspire est l’addition et l’harmonisation de nos lumières individuelles. Ce qui explique que le bon sens nous suggère fortement d’apprendre à percevoir et à accueillir la Lumière de l’autre, avec respect, humilité et reconnaissance.

Nous pouvons donc considérer que le don de soi, avec comme corollaire principal, l’amour, est gravé dans la conscience du chercheur par la conviction profonde qu’il a de son lien avec toute la création, sachant que nous sommes tous issus de la même source et animés par la même Âme. Cette conception élargie de la vie est très probablement à l’origine des idées fondatrices des mouvements humanistes et écologistes authentiques animés par un respect profond de la biodiversité.

Nous voyons donc que le mystique, naturellement, ne se satisfait pas de la vie pour la vie dans un sens égocentrique. Les nombreuses expériences dont est jalonnée sa quête de spiritualité lui démontrent qu’il est lui-même le résultat d’un processus alchimique qui opère par le don de soi à tous les niveaux de l’être qu’il est. Les particules de lumière ont renoncé à leur identité propre pour participer à l’élaboration de l’œuvre collective qu’est la particule atomique qui, elle-même, a trouvé un intérêt à se fondre dans un collectif pour former la molécule qui a fait place à la cellule, puis à l’homme, en passant par les tissus et les organes dont ce dernier est constitué. L’être humain n’échappe pas à cette loi de l’évolution, car il n’est lui-même qu’une cellule d’une entité plus grande dont il doit œuvrer à la préservation de l’harmonie.

Le sacrifice

Qu’en est-il alors du sacrifice, autre composante essentielle sous- entendue du don de soi ? Peut-on donner de soi sans souffrir ? Dans le cadre des présents propos qui visent à examiner la vertu du don de soi, le sacrifice se réfère au renoncement ou à la privation que l’on pourrait s’imposer, ou encore, à faire volontairement passer au second plan l’intérêt personnel, au bénéfice d’un objectif global jugé plus important.

Tout ce que nous considérons généralement comme perte, génère une souffrance plus ou moins grande, même si elle peut être maîtrisée pour s’atténuer et s’estomper avec le temps. La souffrance s’avère par conséquent inévitable, si nous percevons le don de soi comme un processus exigeant de nous une perte. Cette souffrance nous affectera d’autant plus durement que la charge émotionnelle dont nous aurons imprégné l’image de l’objet considéré comme perdu est importante. Les pensées, ainsi que les émotions que nous investissons dans un objet, créent des liens entre cet objet et nous-mêmes. De ce fait, abandonner ledit objet équivaut à renoncer à un peu de soi, car cela nous arrache littéralement une part de nous-mêmes. Qu’il s’agisse de temps, de notre réputation, d’argent ou d’autres biens matériels, cela nous coûte- rait, d’une manière ou d’une autre.

Cependant, faire sienne l’idée selon laquelle la progression sur le sentier de l’évolution spirituelle s’accompagne de découragements, de désillusions parfois, aide à atténuer les effets de l’inconfort matériel ou psychologique lié au don de soi. Devoir se délester de quelques habitudes pour faire place à celles qui permettent, en tant qu’outils, de saisir, ne serait-ce qu’intuitivement, la nature profonde de son propre être et le sens de sa vie, devient une nécessité. L’élargissement de la conscience qui en résulte ôte à la démarche la dimension sacrificielle, comme l’on pourrait communément l’entendre. La conscience s’établit alors dans un engagement plus volontaire sur le sentier du service, avec le sentiment permanent que la douleur, voire la souffrance, sans toutefois les rechercher, sont inhérentes à la vie terrestre. Le don de soi prend ainsi le sens d’un sacrifice en toute conscience de sa propre nature inférieure, celle qui, comme le principe de la pesanteur, manifeste en nous sa propriété première qui est de nous retenir à la Terre.

Cela dit, pour donner, il faut encore que ce que nous donnons nous appartienne ! Autrement dit, qu’est-ce qui en nous, nous appartient réellement ? Quelle part de notre être peut être considérée dans l’absolu comme notre possession? La recherche d’une réponse satisfaisante à ces questions nous permet d’imaginer une structure de la personnalité constituée schématiquement d’un noyau central qui est le soi, autour duquel s’échafaude l’ego. Tandis que le soi nous incite naturellement à agir de manière altruiste et dans l’impersonnalité, en conformité avec les lois qui gouvernent la vie, l’ego a une propension à nous attirer vers tout ce qui a tendance à privilégier la superficialité, l’apparence, l’accumulation de biens matériels, accroissant ainsi notre densité sur le plan matériel.

Entre ces deux pôles se tient notre volonté par laquelle nous devons user positivement de notre libre arbitre, afin que le sacrifice revienne à réduire la densité et la résistance de l’ego pour mieux le dociliser. Ainsi maîtrisé, il joue un rôle d’allié du soi, agissant au service de ce dernier. Dès lors, la libre circulation de l’énergie cosmique dans toutes les dimensions de l’être lui permet de participer efficacement au maintien de l’harmonie et de l’équilibre cosmiques. Par ailleurs, l’œuvre s’accomplit avec prudence et vigilance, et la personne qui l’entreprend serait bien avisée d’inscrire dans sa conscience le principe qui stipule que malgré la noblesse de ses mobiles et de son désir, la quête de la Rose ne lui épargnera ni les griffures ni les piqûres des épines du rosier.

La capacité à mettre en œuvre le don de soi est éprouvée chaque fois qu’une décision importante s’impose lors d’une nouvelle orientation à donner à la trajectoire de la vie, certes, mais également dans les activités plus ordinaires qui nécessitent de prendre son temps pour accorder son attention aux autres, en faisant preuve de disponibilité et d’altruisme. Mourant à des choses, petites ou grandes, très agréables pour le commun des mortels, la personne désirant donner de soi doit réussir à mettre lesdites choses à leurs justes places, s’ouvrant ainsi plus largement le sentier du Service. Autrement dit, ce que l’on nomme ici « sacrifice » ouvre la voie à l’humanisme ainsi qu’à une expression plus grande de l’Amour.

Message osirien

Le principe spirituel du don de soi a été illustré par la tradition de l’Égypte antique à travers le mystère osirien. Entre autres messages délivrés par ce mystère, on peut remarquer qu’il apporte un éclairage sur la notion de la relativité de la vie terrestre, par principe, limitée, avec ses tendances à l’égocentrisme, en comparaison avec la vie spirituelle qui prend son sens dans l’altruisme, l’impersonnalité et l’éternité. Les Sages de la tradition égyptienne ont conçu un rituel dans lequel Osiris représente l’archétype de la végétation comme véhicule de l’essence cosmique destinée à être consommée par tout être vivant. À cet effet, des silhouettes de sa momie étaient confectionnées puis recouvertes de terre qui était ensemencée de blé. La germination et la croissance du grain représentaient la résurrection d’Osiris. Le blé produit simulait ainsi la transmutation du corps physique d’Osiris en un corps énergétique, spirituel et éternel, destiné à subvenir aux besoins physiologiques et spirituels de l’humanité. C’est ainsi qu’est représenté le principe selon lequel, après la dislocation de son corps par son frère Seth qui l’avait assassiné, Osiris devient une composante de la vie éternelle, participant ainsi à la perpétuation de la Vie Divine sur Terre.

Ayant ainsi réintégré l’Énergie Suprême, sa vie « terrestre » n’est plus de chair mais se manifeste à travers son énergie incarnée par les entités vivantes de la création. Rappelons que Geb, divinité égyptienne de la Terre dans l’Ennéade d’Iounou (Héliopolis pour les Grecs) et père d’Osiris, avait désigné ce dernier, l’aîné de ses quatre enfants, comme son héritier. Précisons par ailleurs que la mère d’Osiris est Nout, déesse du Ciel.

Cette scène qui consistait à mourir puis renaître a été reprise dans l’Initiation égyptienne. À cet effet, le rituel comprenait un parcours dont les étapes simulaient celles de l’âme du défunt depuis la transition jusqu’à sa réintégration dans la Lumière Divine. Selon Henri Durville, « tout implique pour le récipiendaire la nécessité de mourir au monde pour revivre au cœur d’Osiris… il entre (dans le Temple) et adore Osiris en tant que Maître de la vie ».

D’une manière générale, l’être humain est appelé à comprendre qu’il n’est pas intrinsèquement l’ego auquel il s’identifie bien souvent. Cette perspective n’implique pas pour autant un renoncement aux plaisirs sains de la vie qui sont également une nécessité sur la voie spirituelle. La priorité est simplement accordée à l’être plutôt qu’au paraître, autrement dit, au cœur plutôt qu’à la tête.

Maîtriser et non anéantir l’ego, voilà un sens que laisse également sous-entendre l’initiation osirienne qui fait de l’Initié, un garant de l’harmonie terrestre et cosmique.

Aimer et semer

Toute tentative de compréhension de la vertu du don de soi impose la prise en compte du sens que l’on donne à la vie. De ce fait, nous avons grand espoir que le système éducatif de chaque pays du Globe, dans un avenir plus ou moins proche, posera comme socle de ses principes, l’objectif d’une évolution collective, harmonieuse et paisible de l’humanité. L’être humain verrait alors la Terre comme un creuset d’expériences visant l’épanouissement de chacun pour le bonheur de tous. Sinon, de quelle humanité rêvons-nous ?

La mission du « Jardinier Mystique » consiste de toute évidence à semer avec amour les graines de la Connaissance et de la Sagesse, dont les fruits nourriront aussi bien ses contemporains que les générations suivantes. Une telle personne, généralement magnétique, heureuse et rayonnante est une source d’inspiration pour tous ceux qui aspirent à faire de leur être une graine d’Amour.

L’Initiation mystique et l’adoption d’une vie respectueuse des lois de la nature permettent au corps et à l’âme de disposer chacun, de la qualité de l’Énergie cosmique qui lui est spécifiquement dédiée. Le corps, par l’alimentation dont il se nourrit, et l’âme, par la prière et la méditation qui la maintiennent en communion avec l’Âme universelle, forment alors une combinaison harmonieuse des deux polarités de l’Énergie Suprême. Cette combinaison qui constitue le meilleur de nous-mêmes porte en son cœur, ce qui pourrait se définir comme le noyau énergétique et spirituel de l’être, noyau dans lequel se trouve lovée la graine d’Amour qui trouve son expression idéale dans le service, dans la manifestation de la vertu de l’altruisme et par conséquent, dans le véritable don de soi.

Laissons à l’Initiation égyptienne le dernier mot, à travers le commentaire d’Henri Durville traduisant le sentiment empreint d’une émotion extatique qui anime un jeune initié osirien, à la suite de son initiation : « Le travail qu’il vient d’accomplir lui a démontré que rien de transitoire ne valait la peine qu’il s’est donnée jadis. À présent, en toutes les choses qui sont présentées à son étude, il ne cherche plus que ce qui ne passe point. Il a cherché l’Infini dans tout, parce que “le devenir est la grande affaire, et l’éternité est le but”. »